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Le baiser comme une première chute

Gervaise est un joli bout de femme, travailleuse, endurante, généreuse. Elle rencontre Coupeau, zingueur de son métier, qui lui fait une cour assidue. La blanchisseuse et l’ouvrier se mettent en ménage, le bonheur conjugal s’accompagnant d’une ascension sociale fulgurante. La petite Nana vient au monde, redoublant le désir de réussite du couple. Mais un jour, tout bascule…
L’adaptation au plateau suit le récit de Zola, du premier baiser à la chute, inévitable. Deux comédiens et une musicienne plongent dans l’intimité des personnages. Qu’ils soient assis devant un festin ou qu’ils roulent sous la table, ils donnent à voir un quotidien rythmé de joies simples ou d’immenses peines, qui se lisent dans les corps, dans la gestuelle autant que dans les répliques incisives ou légères. Anne Barbot met en scène la lente descente aux enfers des protagonistes, confrontant leurs forces et leurs faiblesses, décortiquant leurs accomplissements et leurs échecs, depuis les prémices d’un amour naissant jusqu’à l’anéantissement de la famille. Le spectacle interroge la réalité de la condition ouvrière et les mécanismes sociaux qui broient l’humain, dans une relation directe et intime avec le public. Les frontières entre acteurs, personnages et spectateurs sont brouillées, tous sont précipités dans cette chute vertigineuse et inexorable jusqu’aux tréfonds de l’âme humaine.

© Simon Gosselin

Mise en scene : Anne Barbot

 

Interprète : Anne Barbot, Minouche Nihn Briot, Benoit Dallongeville

Adaptation : Anne Barbot et Agathe Peyrard

Dramaturgie : Agathe Peyrard

Réalisation Sonore : MinoucheNihn Briot

Scénographie : Camille Duchemin

Costume : Clara Bailly et Gabrielle Marty

Lumière : Félix Bataillou

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